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Pari Gagnant

Naviguer dans le paysage évolutif des paris au Mali

Le marché des paris sportifs au Mali connaît une croissance spectaculaire, en phase avec la vague continentale qui déferle sur l’Afrique. Cette tendance se traduit concrètement par des sommes colossales mises en jeu. De 2013 à 2023, la valeur du marché africain en ligne a été multipliée par cinquante, pour atteindre environ 2,6 milliards d’euros. Le Mali, pays ouest-africain dont la population est de plus en plus connectée, n’échappe pas à ce phénomène. Pour vous aider à examiner l’évolution de ce paysage, nous avons conçu ce Mali guide pour les paris qui couvre l’impact économique, la révolution numérique et les défis réglementaires.

Les paris en plein essor au Mali

 

Ces dernières années, les paris sportifs ont littéralement explosé au Mali. L’ouverture du pays aux opérateurs privés et la généralisation des paris en ligne ont créé un engouement sans précédent. Les chiffres continentaux reflètent cette dynamique. La montée en puissance de groupes mondiaux du pari s’accompagne de montants faramineux pariés. Avec l’installation de multinationales et en 2023, les Africains ont misé plus de 1 561 milliards de FCFA. Cette croissance s’explique en partie par la démographie. Le Mali compte un fort pourcentage d’adeptes aux jeux en ligne.

 

De plus, l’offre multiple (football, basket, tennis, courses hippiques…) stimule la participation. L’accessibilité via mobile et Internet a ouvert le marché à un public plus large et moins formel. D’après H2 Gambling Capital, la valeur des paris en ligne en Afrique a été multipliée par 50 en dix ans, signe qu’un bassin de parieurs réguliers s’est constitué. Cependant, les paris en ligne échappent en grande partie à la législation malienne. Aucune loi nationale ne couvre spécifiquement les mises effectuées via Internet ou applications mobiles. Le défi pour l’avenir sera donc double : accompagner cette nouvelle économie numérique tout en protégeant le public, en adaptant la loi, la fiscalité et les mécanismes de vérification.

Digitalisation et nouveaux acteurs

 

Le Mali vit une véritable révolution numérique. En 2021, le pays comptait près de 5,74 millions d’internautes (environ 28% de la population), en hausse de 18% par rapport à l’année précédente. Les connexions se font principalement via mobile, avec une pénétration du smartphone extrêmement élevée dans les villes. La digitalisation permet ainsi aux parieurs maliens de miser 24h/24, que ce soit depuis leur domicile ou via des points de vente connectés. Ce climat digital favorable rend très facile l’accès aux plateformes de pari en ligne, même hors des grandes métropoles. Dans ce contexte, de nouveaux opérateurs se sont implantés au Mali.

 

La pénétration de géants mondiaux a coïncidé avec l’envol du volume des paris en Afrique. Néanmoins, la multiplication des plateformes en ligne pose également la question de l’encadrement. Pour l’heure, le public malien dispose d’un large éventail d’options de pari, accessibles en quelques clics, ce qui catalyse le trafic vers ce secteur. L’État prélève une part des enjeux et des licences. En pratique, pour chaque pari hippique, 10% des enjeux sont reversés au Trésor public. Ces recettes étatiques alimentent divers programmes publics (travaux d’utilité collective, subventions sociales, infrastructures sportives) et contribuent aux recettes du budget national.

Impacts socio-économiques et enjeux réglementaires

 

L’essor des paris au Mali a un impact économique notable. D’un côté, il crée des emplois et des revenus. Les grandes sociétés de pari recrutent des dizaines voire des centaines de salariés (techniciens informatiques, responsables marketing, agents de communication, caissiers, etc.). Elles font aussi vivre un réseau étendu de revendeurs de tickets et de points de vente agréés. Les revenus générés ne bénéficient pas uniquement aux entreprises. Le cadre légal malien sur les jeux d’argent date pour l’essentiel des années 1990-2000 et peine à suivre le rythme du numérique. La législation actuelle a été posée par plusieurs textes clés.

 

La loi n°94-021/AN-RM du 6 mai 1994 a autorisé le gouvernement à créer la société d’économie mixte PMU-Mali pour organiser les paris hippiques. Plus tard, la loi n°03-025 du 21 juillet 2003 a légalement encadré les paris sur les courses de chevaux et certains jeux de hasard. Par ailleurs, la loi n°96-021 du 21 février 1996 a autorisé explicitement certains jeux de casino uniquement dans des établissements spécialisés. En complément, des décrets ont détaillé ces règles. Par exemple, un arrêté interministériel de juin 2014 fixe les conditions d’exploitation du Casino de l’Amitié (hôtels Radisson et Salam) et précise les jeux autorisés (roulette anglaise, blackjack, poker, machines à sous).

 

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