La ligne d’arrivée se profile pour la Française des Jeux qui s’est positionnée, depuis le 19 septembre et de manière exclusive, sur le rachat du site de pari hippique en ligne Zeturf ainsi que de son petit frère Zebet dédié quant à lui aux paris sportifs. Un accord vient juste d’être signé et si le contrat se concrétise, le PMU se verra fortement concurrencer par son rival de toujours !
Super Pactole pour Zeturf !
Le PMU a de quoi avoir les boules ! En effet, la FDJ (Française des jeux) vient de signer un accord pour le rachat exclusif du groupe Zeturf et de la marque Zebet. Ressemblant à un super pactole du Loto, 175 millions d’euros devraient donc tomber dans la poche d’Emmanuel Rohan-Chabot, le fondateur de Zeturf. La finalisation de la transaction devrait intervenir au second semestre 2023 après avoir obtenu toutes les autorisations et notamment celle de l’Autorité de la concurrence.
La FDJ s’offre 20% du marché des paris hippiques en ligne
Créé en 2001 et installé à Malte, le groupe Zeturf compte aujourd’hui une centaine de collaborateurs et son CA (Chiffre d’Affaires) s’est élevé à près de 50 millions d’euros en 2021. Si le PMU conserve le monopole de la prise des paris hippiques en physique via ses 13 500 points de vente, la FDJ en rachetant Zeturf va s’offrir 20% du marché, encore un peu timide, des paris hippiques en ligne.
Couplé gagnant pour la FDJ !
Combo doublement gagnant pour la Française des Jeux qui acquiert également la marque Zebet, spécialisée dans les paris sportifs. La FDJ, déjà présente via la marque Parions Sports, va ainsi renforcer sa position sur ce secteur. Par ailleurs, Zebet est actif sur les pays suivants : Belgique, Espagne et Pays-Bas. Une opportunité de croissance qui sera sans doute saisie par l’opérateur de jeux français.
La FDJ va-t-elle conserver de bons rapports avec les turfistes ?
Depuis plusieurs années déjà, de nombreux turfistes en ligne avaient opté pour Zeturf lorsqu’ils effectuaient leurs paris. Un choix accrédité par des rapports (sommes reversées lors des paris gagnants) plus importants que sur le PMU en ligne, notamment sur les jeux simples et les couplés. Mais aussi par des prises de paris sur des supports de jeux intéressants tels que le Zeshow (gains si le cheval arrive second de la course) ou encore le ZeCouillon (gains si le cheval arrive quatrième de la course).
« Les turfistes devront être très vigilants dans les mois à venir quant aux rapports enregistrés sur les jeux simples. La FDJ dans son optique de damer le pion au PMU pourrait envisager de développer davantage les jeux combinés tels que le Quinté, le Quarté et le Tiercé sur Zeturf au détriment des jeux simples et des couplés. Les turfistes-méthodistes pourraient ainsi voir fondre leurs gains et les bénéfices obtenus sur ces jeux », commente JP du site Pari-Gagnant.com.
Turfistes, passez à l’action !
Depuis son introduction en Bourse (22,70 €) en novembre 2019, l’action FDJ n’a cessé de baisser. Son plus haut avait été atteint le 25 juin 2021 avec un cours à 51 €. Ce vendredi 18 novembre 2022, l’action a repris un peu de couleurs avec un cours à 35,62 € (revenue quasiment à son cours d’avril 2022). Les turfistes qui souhaitent diversifier leur portefeuille peuvent peut-être miser quelques petites pièces sur FDJ en achetant quelques actions et ainsi parier sur sa croissance dans les prochains mois.
PMU vs FDJ, sur qui va parier le turfiste ?
L’homme d’affaire, Steve Ballmer disait : « Je considère la concurrence légitime, à condition qu’il y ait quelque chose en face ». Aujourd’hui, deux opérateurs de jeux importants et concurrents depuis toujours se retrouvent face à face. Si la FDJ étend son champ d’action, le PMU doit quant à lui tout faire pour conserver le sien. « Les turfistes seront, je l’espère, attentifs aux taux de redistribution des supports de jeux ! Gageons que la concurrence entre la FDJ et le PMU boostera les rapports des différents jeux, sinon les parieurs risquent bien de miser sur d’autres opérateurs moins connus mais plus rentables ! », conclut JP.